1901, on l'a vu, s'est terminée
par la révocation du maire M.Féral Louis, le
16 juillet 1901 et son remplacement par son adjoint, M.Enjalbert
Jean-Pierre le 5 août 1901.
Dans la période intermédiaire, M. Enjalbert fait fonction
de maire pour assurer les affaires courantes, organiser l'élection
du maire(il
sera élu le 5 août 1901)puis, en tant que maire, celle
de l'adjoint (M.Mouly
le 1septembre1901, infirmée par arrêté préfectoral
le 8
octobre 1901 "en faveur de M.Vergne").
On va vivre à cette époque,
les plus grandes difficultés à rassembler la totalité des
16 membres du Conseil municipal, "coupé" en
2 groupes de 8 comme on l'a vu dans la séance
du Conseil du 3 mars 1901 où seuls sont présents
les "représentants des sections" de Meljac et
Castelpers et comme le confirmera l'élection du maire
M. Enjalbert, le 5 août par 8 voix à 8, "au
bénéfice de l'âge"(cf.ci-dessous).
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Le préfet doit "user
de toute son autorité", si l'on ose dire ainsi, pour
convoquer les membres du Conseil municipal.
Ainsi par courrier
du 6 juillet 1901, il demande au Commandant de gendarmerie, de remettre à chacun
des 16 membres du Conseil municipal, une convocation pour des prochaines
séances et de lui retourner "le récépissé constatant
la remise à chacun d'eux". Dans le même courrier,
il s'adresse à l'Instituteur de Saint-Just, lui demandant de bien
vouloir mettre la salle d'école de garçons de Saint-Just à la
disposition du Conseil municipal pour ses réunions des 11, 15 et
19 juillet 1901 à "5 heures du soir".
Le 12
juillet, par lettre recommandée aux membres du Conseil , le
préfet constate que la réunion prévue le 11 juillet
n'a pu se tenir et rappelle la convocation pour la réunion du 15
juillet "à 5 heures du soir".
Le 17 juillet, même constat; la réunion du 15 juillet n'a
pu se tenir et un
nouveau courrier du préfet rappelle aux Conseillers la réunion
du 19.
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Après l'élection
du maire M. Enjalbert Jean-Pierre le 5 août 1901, celui-ci
démissionne de son poste d'adjoint et demande au préfet
par courrier
du 6 août de bien vouloir fixer le prochain Conseil
au 18. Un
arrêté du préfet qui fixe la date de
l'élection de l'adjoint au 18 août, retient également
celles du 22 et du 26 août au cas où "la
majorité des membres en exercice ne se rendait pas à la
réunion du 18"; sachant que, le cas échéant,
le 26 août, on procéderait à l'élection
quelque soit le nombre des présents.
Force est de constater que l'élection
de l'adjoint n'aura lieu à aucune de ces dates mais le 1er
septembre 1901, sans que l'on dispose d'explication. On sait également
par le courrier
du lendemain 2 septembre du maire au préfet que l'ambiance était "chaude" ("dans
la chaleur de la lutte", écrit M. Enjalbert au préfet).
Il est probable que ce climat dégradé dans les relations
entre les Conseillers "des 2 bords", globalement Meljac et
Castelpers d'un côté, Saint-Just et Garrigues, va perdurer
jusqu'au prochaines élections en 1904, mais nous ne disposons
pas d'éléments pour en attester.
La délibération
du Conseil du 7 juillet 1903 |
Le 7
juillet 1903, une délibération du Conseil municipal émet à l'unanimité des
présents (12 présents sur 16 convoqués), "un
avis favorable à l'érection en commune séparée
de la section de Meljac à la condition que les dépenses
seront supportées par ceux qui demandent à être
distraits de l'entière commune de Saint-Just. La nouvelle
commune devra aufsi prendre à se charge sa portion
du pafsif existant actuellement dans la commune de St.Just...".
Ce n'est pas "la paix revenue"; notons que cette réunion
se tient le 7 juillet 1903 en vertu d'un arrêté préfectoral
du 9 mai, "les conseillers municipaux ayant été convoqués
trois fois"et que trois conseillers, Alary François,
Enjalbert Hilarion, Féral Louis et l'adjoint Vergnes Edmond sont
absents.
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Extrait
des délibérations du Conseil municipal
de Saint-Just dans sa séance du 7 juillet 1903
relative à " l'érection en municipalité distincte
de la section de
Meljac" avec la liste des 12 présents.
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C'est une étape majeure
dans la "marche de Meljac vers son indépendance" et
la tension semble quelque peu s'apaiser. On a trouvé une
majorité de 12 voix, ce qui n'était pas évident
si l'on se souvient de l'élection du maire en 1901 au
bénéfice de l'âge avec 8 voix contre 8
.
La délibération
du Conseil du 12 février 1905 |
Le 12
février 1905, le Conseil municipal de Saint-Just renouvelle à l'unanimité des
présents (15 présents sur 16 convoqués) l'avis favorable
déjà donné en juillet 1903, à l'érection
en commune de la section de Meljac.
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Séance
du 7 juillet 1903
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Séance
du 12 février 1905: un extrait conforme établi
en octobre 1906 (cf.cachet Préfecture) par M.
Maffre.devenu maire de St.Just le 19.8.1906.
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Cette deuxième étape
de 1905 semble s'être déroulée dans la
sérénité et un certain consensus s'est
réalisé au moins sur le fait "que c'était
mieux de se séparer"...
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