A
cette époque, la durée du mandat municipal est
en principe de 4 ans pour l'ensemble du Conseil municipal sauf événement
nécessitant le remplacement de tout ou partie de l'équipe
municipale (démission, révocation, décès...)
comme il en adviendra effectivement à Saint-Just sur la
période ou information faisant défaut.
Les dates indiquées
dans le tableau ne correspondent pas nécessairement à des
dates certaines d'élections et/ou de nominations (les
procès-verbaux d'élections n'étant pas
toujours disponibles) mais à des documents datés
attestant de la qualité de l'intéressé à la
date indiquée.
Dates
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Maires
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Premiers
Adjoints
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1871
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Calmes
François
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Falgayrac
Sylvain
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1875
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Calmes
François décédé en
1875
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Falgayrac
Sylvain
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1876
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Maffre
Hippolyte
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Enjalbert
François
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1881
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Maffre
Hippolyte
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Enjalbert
François
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1884
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Maffre
Hippolyte
révoqué par
décret du 28 nov.1885
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Enjalbert
François
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1885
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Enjalbert
François
en
rempacement de H.Maffre révoqué
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???
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1888
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Enjalbert
François démission
1892
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Fabre
Hilarion
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1892
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Albinet
Joseph
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Laval
Louis
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1896
|
Maffre
Hippolyte
|
Albinet
Joseph
|
1900
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Féral
Louis révoqué en
1901
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Enjalbert
Jean-Pierre
|
1901
|
Enjalbert
Jean-Pierre
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Vergnes
Edmond
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1904
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Enjalbert
Jean-Pierre
|
Féral
Louis
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Meljac le 30 septembre
1906
suite à scrutins
des 5 & 12 août et 9 & 16 septembre
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Enjalbert
Jean-Pierre
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Bessière
Hippolyte
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Saint-Just
le 19 août 1906
suite à scrutin
du 5 mai
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Maffre
Hippolyte
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Douziech
Pierre
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En 1875, M. Calmes, maire de
Saint-Just depuis(au moins)1871, décède
et est remplacé par l'adjoint M. Falgayrac, ainsi qu'en
atteste la signature de M. Falgayrac sous la mention " pour
le maire décédé, l'adjoint au maire",
au bas de la page
3 du document "liste des élèves gratuits",
figurant dans la
3ème partie du dossier "Un siècle, ou presque,
d'école à Meljac".
En 1876, M. Maffre Hippolyte
devient maire et le restera jusqu'à sa révocation
en 1885 (décret du 28 novembre 1885).
La révocation
de M.Maffre vue avec le regard d'aujourd'hui, a un "parfum
de Clochemerle" et peut prêter à rire
avec "la
dénonciation"du 25 octobre 1885 (nous
soussignés électeurs de la commune de St.Just...jour
de la Fête de l'adoration...avons vu à la
fenêtre de la maison de notre maire, un drapeau
blanc qui portait cette inscription:" vive la France,
vive les conservateurs"...et avons signé la
présente attestation...); la "demande
d'enquête du préfet aux gendarmes" du
30 octobre (...je vous prie de faire procéder à une
enquête minutieuse au sujet de ces faits...);
et le "rapport des gendarmes" du 3 novembre pages
1 et 2 (...nous
gendarmes à cheval et revêtus de notre uniforme
et conformément aux ordres de nos chefs...).
C'est faire fi du contexte politique de
l'époque. Après la démission de
Mac-Mahon en 1879, les monarchistes, en France, sont
pratiquement hors de combat mais conservent une grande
influence dans l'administration et la société.
Les républicains au pouvoir ont pour principal
souci de 1879 à 1885, de consolider la République
et sont particulièrement sensibles à toute
manifestation favorable aux "conservateurs". |
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Procès-verbal
de l'enquête réalisée le 3 novembre
1885 par la brigade de gendarmerie de Naucelle , à la
demande du préfet de l'Aveyron |
En 1885, M. Enjalbert François
remplace (à titre d'adjoint ?),M. Maffre Hippolyte.
Il sera de nouveau maire de Saint-Just de 1888 à 1892
avec M. Fabre Hilarion pour adjoint et démissionnera
le 1er mai 1892, avant les nouvelles élections prévues
pour le 15 mai 1892. Son adjoint, M. Fabre Hilarion recevra
pour mission du préfet, de gérer les affaires
de la commune jusqu'au 15 mai et de préparer les élections.
M. Albinet
Joseph à titre de maire et M. Laval Louis à titre
d'adjoint succèdent en 1892 à M.Enjalbert
François et M.Fabre Hilarion jusqu'en 1896, date à laquelle, M.Maffre
Hippolyte (révoqué en 1885), retrouve
sa fonction de maire avec M.Albinet Joseph qui devient
son adjoint.
Les 14 conseillers munipaux élus en 1896 avec Messieurs Maffre
Hippolyte et Abinet Joseph sont: Messieurs Laval Louis, Vialettes Henri,
Féral François, Camboulives Joseph, Mazars Louis, Enjalbert
Jean-Pierre, Bessière Hippolyte, Alary François, Rouvellat "fils",
Rouvellat Pierre Jean, Douziech Pierre, Féral Louis, Fabre Hilarion
et Azam Henri.
En 1900, M.Féral Louis (la Treillie) devient maire avec M. Enjalbert
Jean-Pierre (Grascazes) pour adjoint.
M. Féral sera dans un premier temps, suspendu par arrêté préfectoral
du 1er juillet; arrêté remis en
main propre à l'intéressé le 4 juillet 1901 par "Nous,
soussigné Piraud Edouard, Auguste, brigadier, à cheval...revêtu
de notre uniforme...agissant en vertu d'une réquisition de M.le
Préfet de l'Aveyron...". Dans un second temps, il sera
révoqué par "décret
présidentiel du 16 juillet 1901" remis en main propre à l'intéressé le
28 juillet à la Treillie par son adjoint M.Enjalbert
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Procès-verbal établi
par la gendarmerie le 4 juillet 1901, de la notification à M.Féral
de sa "suspension". |
Accusé réception établi
le 4 juillet 1901 par M.Féral, de la réception
de la notification des dispositions de l'arrêté préfectoral
du 1er juillet relatif à sa"suspension" de
maire de Saint-Just.
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Attestation
de remise le 28 juillet 1901 par M. Enjalbert ff. de maire
de Saint-Just à M. Féral, du décret
le révoquant. |
M. Enjalbert Jean-Pierre est confirmé dans
la fonction de maire le 5 août 1901, au 3ème tour
d'un scrutin qui l'oppose au sein du Conseil municipal à M.Laval
Louis: par 8 voix contre 8, M.
Enjalbert est "proclamé maire" au bénéfice
de l'âge.
L'élection de son
adjoint n'est pas moins mouvementée. Le 1er septembre 1901,
M. Mouly Antoine (instituteur à l'école
de Meljac de 1870 à 1889), au 3ème tour de scutin,
est "proclamé adjoint", au
bénéfice de l'âge, par 8 voix pour M. Mouly à 8
pour son "compétiteur" M. Jean Rouvellat.
Notons que les 14 autres conseillers élus en 1901 sont Messieurs
Laval Louis, Camboulives Joseph, Vialettes Henri, Féral François,
Alary François, Enjalbert François, Bessière Hippolyte,
Rouvellat Pierre, Féral Louis, Rouvellat Jean, Vergnes Edmond, Naves
Hippolyte et Enjalbert Hilarion.
Dès le 2
septembre 1901, le maire, M.Enjalbert Jean-Pierre s'enquiert
de la régularité de l'élection de M. Mouly
auprès du préfet; lui signalant que dès le
1er tour de l'élection de l'adjoint, sur 16 bulletins trouvés
dans l'urne, M. Vergnes Edmond avait rassemblé 8 voix sur
15 suffrages exprimés et 1 bulletin blanc et que de son
point de vue, (sic) "...il aurait du être proclamé adjoint;
mais dans la chaleur de la lutte, personne n'a rien dit...".
Le préfet, considérant que le bulletin blanc ne devait pas être
compté et que M. Vergnes avait obtenu avec 8 voix sur 15, la majorité absolue
dès le 1er tour, décide par un
arrêté du 8 octobre 1901, d'annuler les 2ème & 3ème
tours de l'élection du 1er septembre 1901 et proclame adjoint M.
Vergnes.
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Courrier de M.Enjalbert
du 2 septembre 1901, interrogeant le préfet sur
la validité de l'élection le 1er septembre,
de l'adjoint M. A.Mouly. |
Arrêté préfectoral
du 8 octobre 1901annulant les 2ème et 3ème
tours de l'élection du 1er septembre à Meljac
et proclamant élu M. Vergnes, adjoint. En amont,
le 11
septembre 1901, le préfet a pris un premier arrêté pour
déferrer au Conseil de Préfecture qui statuera
effectivement le 8 octobre. |
Les premier et huit mai 1904 se
tiennent les deux tours des élections municipales à l'isue
desquelles, sont
élus: Messieurs Enjalbert Pierre, Enjalbert François, Bousquet
Auguste, Mazars Louis, Albinet Justin, Alary François, Maffre Hippolyte,
Douziech Pierre, Laval Louis, Vialettes Henri, Rouvellat Pierre, Enjalbert Hilarion,
Féral Louis, Naves Hippolyte, Féral François et Camboulives
Joseph.
M. Enjalbert Jean-Pierre sera réélu le 15 mai 1904 au 3ème
tour de scutin, maire de Saint-Just par 8 voix sur 16, face à M.
Douziech Pierre 7 voix (+1nul).
M.Féral Louis (révoqué en 1901) sera élu
adjoint, également au 3ème tour par 8 voix sur 16, face à M.Douziech
Pierre 7 voix et M.Maffre Hippolyte 1 voix (se trouve ainsi reconstituée,
avec inversion des fonctions, l'équipe
Féral-Enjalbert que le préfet avait "démontée" en
1901: "pied de nez au pouvoir central ou suite dans les idées?" =
les 2, probablement) .
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En 1906, après des "séries
d'élections", on l'a vu plus haut, souvent "agitées"et
après "la division en 2 communes", les deux
villages "apaisés" élisent leur maire
et leur premier adjoint à l'unanimité, au 1er
tour, par 12 voix pour 12 votants et 12 suffrages exprimés.
A Saint-Just, c'est M.
Maffre Hippolyte qui est élu maire le 19 août 1906 avec
pour adjoint, M.Douziech Pierre.
A Meljac, Enjalbert
Jean-Pierre (de Grascazes) est réélu le 30 septembre
1906. Il sera le 1er maire de "la nouvelle Meljac" avec
pour adjoint, M. Bessière Hippolyte (de Meljac).
On verra plus loin qu'à Meljac,
l'élection du "premier" Conseil municipal
aura nécessité "quelques tours de chauffe" (2
scutins à 2 tours; soit 4 tours "parsemés" de démissions pour
parvenir à élire 12 conseillers avant d'aborder
l'élection du maire et de l'adjoint); apprentissage
et mise en condition nécessaires peut-être, pour élire
un maire et un adjoint à l'unanimité dans "la
nouvelle Meljac"?...
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