Des Meljacois dans la guerre de 1914-1918
"La der
des der "?...
Cette guerre, ceux qui
partaient pour y combattre, l'ont nommée avec espoir " la
der des der". Il fallut bien a posteriori l'appeler
la "Première guerre mondiale" parce qu'elle
ne fut effectivement pas, la dernière..."la
der des der".
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départ
au front pour la "der des der"
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"Journée
du Poilu"
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les
taxis de la Marne - septembre 1914
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Le contexte
Historique…
La guerre fut déclenchée
par l'attentat de Sarajevo. Le 28 juin 1914, à Sarajevo
en Bosnie, l'archiduc héritier d'Autriche François-Ferdinand
et sa femme Sophie sont abattus à coups de revolver
par un étudiant bosniaque que l'enquête révélera être à la
solde de la Serbie.
On croyait généralement que la guerre serait courte mais
elle dura plus de quatre ans (28 juillet 1914-11 novembre 1918) et concerna
quasiment toute l'Europe.
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Les coalitions en présence
comprenaient d'une part les "Empires centraux",
Allemagne et Autriche-Hongrie, d'autre part les "Alliés
avec la France et ses colonies, la Russie, la Serbie et
le Monténégro, l'Angleterre et son Empire,
la Belgique.
La Turquie (1914) et la Bulgarie (1915) se rangèrent très
tôt au côté des "Empires centraux".
L'Italie (1915), la Roumanie et le Portugual (1916) et la Grèce
et les Etats-Unis (1917) rejoignirent quant à eux les "Alliés".
C'est en France que se joua le sort des armes. Par deux fois, en 1914
(1ère bataille de la Marne)et en 1916 (bataille de Verdun), les
armées françaises repoussèrent l'ennemi. Après
l'entrée en guerre des Etats-Unis, la deuxième victoire
de la Marne en juillet 1918 fut le signal de la grande offensive par
laquelle les armées alliées, sous le commandement de Foch,
contraignirent l'Allemagne à capituler (11
novembre 1918).
En sus de l'horreur des tranchées, l'emploi "d'armes nouvelles" (gaz,
chars d'assaut, aviation...) fit de cette guerre une "monstrueuse
boucherie" avec près de 9 millions de morts et plus de
20 millions de prisonniers.
La France paya un lourd tribut à cette guerre avec 1 357 800
tués (soit 3,6% de la population de la France ou 17,3% des troupes
mobilisées) et 3 595 000 blessés (sources: Quid2000,
page672).
Et à Meljac...?
L'Aveyron, avec 14974 tués soit 4% de sa population
en 1914 (sources: Livre d'or de l'Aveyron, T.3, page
585) prit sa part du malheur et, Meljac en particulier
compta dans cette guerre de 1914-1918, vingt-cinq tués
ce qui, rapporté à sa population en 1914
de 534 habitants représente 4,7% de ses habitants.
Le "Livre d'or
de l'Aveyron" publié en 1926 sous les auspices du Conseil
Général et du Comité Aveyronnais de Renseignements
aux Familles recense par canton et par commune l'ensemble des "Enfants
de l'Aveyron morts pour la France" dans cette guerre.
Vingt-cinq Meljacois figurent sur les quatre pages consacrées à la
commune. Ils sont morts pour la France, les plus jeunes dans leurs
20 ans (le plus jeune, Boyer François venait d'avoir 21 ans
quand il a été tué le 5 septembre 1914, à peine
un mois après le début des hostilités); les plus "âgés" ont
autour de la quarantaine (Barthes Auguste-Jean-Baptiste, Enjalbert
Amans-Auguste-Hippolyte); dix huit d'entre eux sont célibataires,
5 chargés de famille qui "laisseront" 12 orphelins..
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de
gauche à droite, pages 488 à 491 du
Livre d'or de l'Aveyron, TomeIII, canton de Naucelle,
commune de Meljac Imprimerie Subervie-Rodez 1926. |
Seize sur 22 d'entre
eux (3 fiches ne sont pas renseignées) soit 70%,
sont tués dès la première année
(août 1914-juillet 1915); les autres, les années
qui suivent. C'est une bonne partie de la jeunesse masculine
de Meljac qui disparaît en à peine quatre
ans.
Témoignage meljacois...
S'il est vrai qu'il n'y a plus
guère de témoin directe
de cette période de "l'Histoire
de Meljac", il en est encore Dieu
merci, susceptibles de nous rapporter
ce que leur ont raconté leurs "anciens".
Ainsi reprendrons-nous in extenso, les souvenirs et réflexions
de ce que lui racontaient ses parents,grands parents, voisins et amis
et que Roland Mazars a bien voulu, pour Meljac.net, rassembler.
1914-1918:
près de nous, la Grande Guerre, la "der
des der" comme on l'appelait à l'époque.
La grande saignée dans notre Pays et particulièrement
dans nos campagnes où les hommes sans qualification n'étaient
autre que bon pour l'infanterie, "véritable chair à canons".
L'objet de notre recherche depuis le début de cette rubrique"Anciens
combattants" étant de décrire avec le maximum
d'exactitude et de vérité la vie de nos ancêtres
dans notre commune pendant les conflits; pour la première
fois, nous pouvons rapporter des faits qui nous ont été rapportés
par ceux qui les ont vécus.
De nombreux échanges de courriers entre des soldats et leur
famille nous éclairent aussi sur ce que furent durant quatre
longues années les souffrances de cette valeureuse population
restée au village et composée de femmes, d'enfants,
d'adolescents et de personnes âgées qui, de
la charrue au four à pain, a su assumer la place des hommes
valides partis au front...tout en guettant avec anxiété le
passage du facteur et redoutant plus que tout l'arrivée
des gendarmes avec le télégramme fatidique.
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Les
2 photos ci-dessous, prises très
certainement le même jour par un
photographe ambulant et qui représentent, "en
habits du dimanche", les femmes
et les enfants de Meljac et Grascazes,
sont destinées à être
adressées aux soldats, au front.
Ils voient ainsi leurs enfants "grandir à distance".
Peu d'hommes figurent sur ces photos; à Meljac,
deux soldat en uniforme probablement
permissionnaires; à Grascazes,
au centre de la photo, Monsieur Treille,
médaillé, a été amputé d'une
jambe. |
Le député n'avait
pas tort, qui, à l'Assemblée
Nationale, s'écria en pleine séance:" Pourvu
qu'ils tiennent, ceux de l'arrière,
ils auront leur part de victoire...".
A Meljac, le 2août 1914, alors que les dépiquages "battent
leur plein", les cloches sonnent annonçant la guerre.
Un a un, "au fil de l'arrivée des feuilles de route",
la commune se vide de tous les hommes de 20 à 45 ans.
Le moment des départs toujours émouvant s'accompagne
de recommandations mutuelles pour le court terme car chacun pense
compte tenu de l'ampleur de la mobilisation et probablement sensible à la
propagande officielle que "l'affaire" sera rapidement
réglée et qu'au pire, tout le monde sera rentré à la
maison pour Noël.
Il faudra vite déchanter.
Les battages se termineront tant bien que mal avec les femmes
et les adolescents mais certains postes s'avèreront difficiles à tenir
pour servir la machine tels que le lever de gerbes ou le port
du sac de grain.
Face à l'adversité se développe alors, une
grande solidarité entre les familles; les zizanies et
autres petites rivalités entres voisins propres à la
vie de tous les villages s'estompent au moins momentanément.
Vinrent ensuite les labours d'automne.
Alors les femmes devront apprendre au prix d'efforts physiques éreintants,
des gestes d'hommes. Ainsi, telle jeune veuve, morte de fatigue
après une journée de labour avec sa petite nièce
conduisant l'attelage s'aperçoit à la faveur du
déclenchement accidentel du mécanisme, qu'elle
tournait le brabant en sens inverse de la rotation normale, décuplant
la résistance à la manoeuvre faite à bout
de bras.
Bientôt arriveront les premiers "mortuaïres" (avis
de décès); un certain fatalisme s'installe alors
dans les esprits.
On prie pour les morts et pour que "tous les vivants" reviennent
mais la guerre s'éternise...
On s'organise pour faire tourner tant bien que mal la propriété.
On trouve dans les échanges de courriers avec le soldat
au front des questions et des conseils sur la marche de l'exploitation: "Soignez-vous
bien, tirez et buvez du lait, que vous teniez le coup...surtout
pour les petits, tant pis pour les veaux...n'oubliez pas de graisser
telle machine...".
Des grands parents se partagent en se séparant pour aider
telle ou telle de leur petite fille ou nièce restée
seule. Les jeunes gens de quinze à seize ans se louent
au plus offrant générant des jalousies et mettant
parfois à mal la solidarité initiale.
Certains ont droit à des allocations, d'autres pas et
ce pour des raisons inconnues ou incomprises et la situation
du maire de la commune que l'on croit déterminant dans
l'attribution de ces allocations, devient inconfortable.
La commune de Meljac doit un jour fournir 25 vaches. C'est au
maire qu'il appartient "d'annoncer" les réquisitions.
Que de soucis pour les familles désignées !...et
l'on prend conseil auprès du mari, au front:
..."ne donnez pas la rousse, son veau est trop petit; plutôt
la muscade;
- je ne donne pas la muscade, on la trait pour les enfants; plutôt
la brune, mais elle est si docile pour le joug"...
La réquisition est un vrai drame notamment pour les petites
fermes.
Pour telle jeune mère de famille qui, convoquée à Cassagnes
sur le foirail afin d'y "donner" Poulou, son unique
cheval, bête superbe et docile appelée à l'évidence à devenir
la monture d'un gradé; réussit à conserver
son animal en interpellant avec courage l'officier "réquisitionneur":"j'ai
trois enfants à nourrir et c'est la seule bête que
je puisse atteler; si vous la prenez, rendez moi mon mari";
combien, moins chanceuses, repartaient avec le seul licol qui
leur était rendu.
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Les
mois, les années passent et
aucun signe ne laisse espérer
un retour à une paix proche.
Le nombre de tués va croissant. Certains y voient
une malédiction divine; ainsi peut-on lire au verso
d'une carte postale venant du front"nous avons fait
la guerre au Bon Dieu, maintenant il nous châtie",
référence sans doute à la loi récente
de séparation de l'Eglise et de l'Etat. D'autres
pour se mettre sous la protection du ciel réinscrivent
leurs filles à "l'école libre".
Quand les silhouettes des gendarmes apparaissent à la
croix du Clôt ou sur la route de Saint-Jean, "los
estomacs se nosavan, saique un autre mòrt, per qual
serà aqueste còp?" (les estomacs
se nouaient, sans doute un autre mort , pour qui cela sera-t-il
cette fois?).
La rumeur aussi fait beaucoup de mal. Il n'y a pas de postes
de radio à Meljac mais il suffit d'une "bribe
d'information venue d'ailleurs" assortie "d'un
peu d'imagination" pour que cela prenne une tournure
tragique.
On venait à peine d'apprendre que le
paquebot"Louis Fraissinet" aurait coulé,
torpillé en Méditerranée, plongeant
dans la douleur les familles ayant un des leurs en partance
pour le Moyen Orient; qu'une carte postale quelques dix
jours après, envoyée par Louis Mazars à sa
famille l'annonçait"bien vivant", en escale à Malte.
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"Cette
famille aussi, est bien dans la peine; on
dit qu'un de ces camarades l'aurait vu tomber..."...peut-on
lire dans une lettre d'une épouse à son
mari...Il s'agit là encore d'une rumeur.
Elle concerne l'abbé Joseph Barthes
du Martinesq, dont la rumeur a "colporté" la
mort et dont on apprend par "la Croix
Rouge"qu'il vient d'être fait
prisonnier en Belgique...
La liste
des tués s'allonge
de jour en jour et
les classes les plus
jeunes sont mobilisées
en renfort: "èri
pas q'un dròlle
quand me donèron
un fusilh per montar
a l'ataca" (
je n'étais
qu'un gamin quand
on m'a donné un
fusil pour monter à l'assaut),
racontait Joseph
Albinet de la Tine,
ancien combattant.
Tout
est
bon
pour
gagner
du
temps
sur
le
danger;
ainsi
les
familles
voient
comme
une
aubaine
toute
opportunité d'écarter
le
soldat
du
front:
petite
maladie
ou
légère
blessure
entraînant
une
hospitalisation
ou
une
convalescence
la
plus
longue
possible
car les
permissions
sont
rares
et
souvent
reportées
ou
supprimées
même
si
de
bonnes
raisons
justifieraient
grandement
le
retour
du
soldat
dans
ses
foyers.
Ainsi Baptiste Couderc qui a appris par courrier qu'un incendie
venait de ravager sa grange du Martinesq, ne peut, impuissant,
que prodiguer des conseils à distance en regardant brûler
face à sa ligne de front, trois fermes prises sous le
feu de l'artillerie.
L'épidémie de grippe espagnole qui frappe le monde
en 1918 ( on évalue à plus de
20 millions -à rapprocher et ajouter aux près de
10 millions de tués par la guerre de 1914-18- le nombre
de morts dans le monde des suites de l'épidémie
de grippe espagnole qui sévit en 1918-1919) n'épargne
pas Meljac et ajoute du malheur au malheur.
La mortalité infantile
est élevée et "le
croup", sorte de diphtérie
atteignant le larynx est particulièrement
redoutable chez les jeunes enfants. Les
familles touchées à Meljac
ne sont pas rares telles que Cayron,
Caihol,Tayac du Mas-Ricard (dont
le père blessé au combat
et hospitalisé n'apprendra "qu'après" le
décès de son petit garçon).
Sans pour autant se résigner, la population s'attend toujours à encore
plus de malheur et s'oblige à vivre sans trop penser à l'avenir.
Dans ce climat fort sombre, on s'efforce de "rester debout"quitte à s'appuyer
sur des personnes au caractère bien trempé, qui,
bien qu'elles mêmes éprouvées, ne ménagent
pas leur peine pour aider et réconforter les autres et
notamment assister les naissances ou accompagner les mourants.
On retient en particulier les noms d'Eugénie Panis de
Meljac et d'Albanie Treille de Grascazes.
Une
autre misère certes invisible
mais bien réelle est le manque
d'argent dans les familles, qui va
s'accentuant au fur et à mesure
que les années passent. On s'endette
auprès d'un voisin et on a parfois
du mal à faire face, ce d'autant |
|
plus
que la production et le revenu ont
fortement baissé par manque
de "bras".
N'oublions pas aussi que beaucoup se sont endettés
pour apporter leur contribution à la construction
de la nouvelle église de Meljac en 1902. |
Un jour enfin, le 11 novembre 1918, les cloches de Meljac se
remirent à sonner: "le cauchemar était
fini".
On raconte qu'à Grascazes, la jeunesse se regroupa et
fit une marche jusqu'à la Treillie en chantant quelques
improvisations du type:" vive la France, crève
Guillaume (Guillaume II de Hohenzollern, roi de Prusse
et empereur d'Allemagne)...!"; mais la liesse
n'est pas au goût du jour.
Certes la guerre est finie mais la blessure collective meljacoise
est si profonde que la décence commande que, par égard
envers les familles en deuil, la victoire soit reléguée
au second plan. 0n va devoir d'abord et simplement réapprendre à vivre.
Il est aussi des victimes silencieuses dont il n'est pas coutume
de parler. Plus tard, on les appelera les "tantes".
Ce sont ces jeunes filles auxquelles la guerre a ôté la
possibilité de fonder un foyer faute de jeunes gens
de leur âge pour se marier. Avec patience et courage,
pendant et après la guerre et toute leur vie durant,
elles n'auront fait que "servir" dans leur famille.
Dans leur
très grande majorité,
les "monuments aux morts" ont été édifiés
après la guerre de 1914-1918,
dans la pluspart des communes de France.
Les noms des victimes de la Première
guerre mondiale y sont largement les
plus nombreux ce qui témoigne
de "l'intensité du carnage".
Les noms des "morts pour la France" des
conflits postérieurs (Deuxième
guerre mondiale, Indochine, Algérie)
y sont, le cas échéant,
ajoutés. Il en est ainsi pour
le monument de Meljac sur lequel une "plaque
commémorative" a été scellée;
d'une part pour Baranne Jean et Fleuret
Robert, morts pour la France à la
guerre de 1939-1945; d'autre part pour
Molinier Maurice, mort pour la France
durant la guerre d'Algérie.
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Le
monument aux morts de Meljac fut,
d'après le souvenir des
anciens que nous avons pu interroger,
construit vers 1925.
Placé initialement au centre de la place, il était
entouré d'une grille (cf.photo
de gauche ci-dessus) qui fut réalisée
par le grand-père Massol, forgeron.
Il fut déplacé en 1976 et installé là où il
se trouve aujourd'hui (cf.
photo de droite ci-dessus).
Deux noms, Baudy
Joseph et Bonal
Justin "manquent à l'appel" des
inscriptions sur le monument de Meljac, des "morts
pour la France". Ils figurent sur le livre d'or
de l'Aveyron au chapitre consacré à la
commune de Meljac et sont inscrits au fichier des "morts
pour la France" du site: http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/ ;
site internet du gouvernement français, ministère
de la défense où sont recensés les
victimes des différents conflits. |
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Le monument
aux morts demeure un lieu de mémoire
et de recueillement autour duquel se
rassemblent avec les anciens combattants,
en particulier le 11 novembre de chaque
année, la population écoutant
l'appel des 25 meljacois morts pour
la France lors de la Première
guerre mondiale auxquels sont associés
ceux de 1939-45 et d'Algérie( cf.photos
ci-dessous des cérémonies
rassemblant à Meljac les anciens
combattants de Meljac, Rulhac et Saint-Cirq
le 14 novembre 2004 ).
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Pour se rendre sur
les tombes de meljacois morts pour la France...
Le livre d'or de l'Aveyron nous indiquent où sont "tombés" nos
anciens sans pour autant préciser le lieu de leur sépulture.
Nombre de sites Internet rassemblent des informations dont:
- http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/ ,
qui présente les fiches biographiques conservées par
le ministère de la défense (cf. plus haut, fiche de Baudy
Joseph et de Bonal
Justin);
- http://www.sepulturesdeguerre.sga.defense.gouv.fr/ ,
qui permet de retrouver le lieu d'inhumation des soldats morts pour
la France lors des différents conflits dont 1914-18. Ainsi,
par exemple, en cliquant sur "recherche de sépultures" sur
la page d'accueil, on ouvre une page "lieux
de sépultures - recherche" qu'il suffit de renseigner
avant de lancer la recherche au moins au niveau du nom de la personne
recherchée; ici, Barthes Auguste, pour accéder à sa "fiche
de renseignement" (photo du milieu, ci-dessous) comprenant
notamment, le nom et l'adresse du cimetière ainsi que le numéro
de la tombe.
Il s'agit, dans cet
exemple de la nécropole nationale « Le Pont-du-Marson » située
sur la commune de Minaucourt-le-Mesnil-les-Hurlus. Elle
s'étend sur 43 944 m2 et 21 319 soldats y ont été inhumés
dont 12 223 en 6 ossuaires et 9096 en tombes individuelles...
Le soldat
Barthes Auguste-Jean-Baptiste du Martinesq de Meljac
y repose dans la tombe "individuelle" numéro 5932.
Et
pour conclure ...là encore, provisoirement...
Provisoirement, hélàs...car 20 ans après surviendra
un nouveau conflit, la "Deuxième guerre mondiale".
Ainsi, au drapeau confectionné en l'honneur des combattants
morts pour la France "en 14-18", on devra moins d'une génération
après, ajouter dans
ses plis d'autres dates.
Cette guerre de 1939 - 1945 sera le thème de notre prochain
chapitre.
N' hésitez pas à nous prêter tout type de documents
susceptibles d'illustrer la manière dont notre village vécut
ces périodes difficiles et contribua, à sa manière, à "l'Histoire
de notre Pays; et ce pour les chapitres passés (que nous nous
ferons un plaisir de compléter) ou à venir (1939-45,
Indochine, Algérie...) nous vous les rendrons; à nous
rapporter aussi récits et anecdotes issues de la "tradition
orale", que l'on se raconte en famille ou entre amis...nous
les publierons...
L' apport de Chacun(e) rendra votre site www.meljac.net plus
attrayant encore pour Tous (par courriel: meljac.net@wanadoo.fr ou
par poste: Meljac.Net - Salle des Associations, Mairie de Meljac
- 12120 MELJAC) : d' avance, merci !
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