Extraits de "LES BENEFICES DU DIOCESE DE RODEZ avant la Révolution de 1789 " Etat dressé en 1787- 88 par l'Abbé de Grimaldi, chanoine de la cathédrale ; publié et annoté par le Chanoine J. Touzery, docteur en théologie et en droit canonique, Vicaire général de Rodez. Edité par l'Imprimerie Catholique de Rodez en 1906 (Imprimatur le 21 juin 1906 : Charles, Evêque de Rodez et de Vabres). |
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EXTRAITS |
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Cet ouvrage de J.Touzery
est la reproduction d'un manuscrit réalisé à partir des archives de l'évêché
en 1787 par l'abbé de Grimaldi où sont rassemblées des notices sur chaque
abbaye, communauté religieuse, prieuré et cure du diocèse ; notice indiquant
l'origine, la dotation, les charges et les villages des diverses paroisses,
le nom de chaque curé, du seigneur et du "collateur " du bénéfice (le collateur
du bénéfice = celui qui confère le bénéfice). On donne le nom de "bénéfice " au droit pour un ecclésiastique de percevoir certains biens temporels à raison de l'office spirituel dont il est chargé par l'autorité de l'Eglise. Ainsi, un évêché est un bénéfice parce qu'il confère à l'évêque le droit de percevoir les revenus des biens temporels attachés à cet évêché. L'abbaye, le prieuré, les cures sont des bénéfices. La "dîme " payée par le peuple, pourvoyait aux besoins du clergé. Elle équivalait à peu près au dixième de chaque récolte. Le " décimateur " nom de celui qui percevait la dîme, était généralement le curé de la paroisse ; mais souvent ce droit était exercé par un abbé ou un prieur chargé de l'entretien du curé qui ne recevait alors qu'une partie de la dîme. Si les revenus alloués au curé n'atteignaient pas un certain montant, le décimateur était obligé de lui assurer un traitement convenable appelé la "portion congrue " ou "congrue "(du latin congruum = convenable). A l'origine, l'église de Meljac comportait un prieuré. Primitivement, les prieurés étaient des domaines où l'Abbé d'un monastère installait des religieux sous la direction d'un prieur pour "défricher " des domaines sur lesquels on établissait une chapelle pour le service religieux des habitants du voisinage. L'Abbé faisait entrer les moines au monastère principal mais conservait le bénéfice du prieuré qui était alors confié à un prêtre séculier. Le prieur assurait à ce curé un revenu "convenable ". Le plus souvent, le prieur remplissait aussi la fonction de curé. C'était le cas à Meljac, à la veille de la Révolution avec Michel Ignace Agret, prieur curé qui après avoir attaqué en 1780, la situation de " prieuré désuni " créée par Rome en 1509, avec partage des revenus entre le prieur et le curé, obtint l'abandon par le prieur de son titre, moyennant pension et prit en charge la globalité de la fonction prieur+curé et l'ensemble des revenus attachés à la cure de Meljac, tels que décrits page 553. ( Les "villages" extraits ci-dessus ont été sélectionnés en fonction de leur "proximité " avec Meljac.) |